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Parc National des Pingualuit (Partie 2)

Le lendemain de ma randonnée au Parc National des Pingualuit, j’ai réalisé que mon escapade du week-end ne faisait que commencer.  J’ai eu la chance d’aller pêcher sur le Lac LaFlamme avec notre guide, Noah.  L’air très frais du Nord mordait mon visage, alors que nous allions à la pêche à la truite et au Char de l’Arctique, des poissons vraiment énormes au Nunavik. 

Honnêtement, cela été un privilège inouï de pouvoir aller pêcher avec une personne de la communauté inuite.  La relation qui existe entre eux et le territoire du Nunavik est unique et précieuse, c’est pourquoi il est si intéressant de partager son séjour avec quelqu’un de la communauté pour en apprendre davantage sur ce lieu.  Bref, comme je le dirai toujours, j’ai visité des lieux magnifiques à travers le monde, mais ce sont les gens que j’ai rencontré sur mon chemin qui ont rendu ces expériences inoubliables.  C’est d’ailleurs ce qui est arrivée avec notre guide Noah.

Après plusieurs essais infructueux, j’ai donc pêché une méga truite!  C’était complètement fou!  Je pensais qu’une truite de la sorte me donnerais du fil à retordre, mais non, elle s’est accrochée à mon géant hameçon, sans que j’ai dû faire un grand effort.  D’ailleurs, fait intéressant, les poissons se pêchent ici sans appas.

Après cette grande aventure, Noah a ensuite pris le temps de nous montrer à faire des filets avec les poissons et c’est là qu’a commencé pour moi le meilleur moment de toute cette fin de semaine.

Noah s’est assis avec nous et a commencé à nous raconter milles et unes histoires de sa vie.  De ses randonnées en skidoo de Kangirsujuaq jusqu’au cratère, de la vue de son premier ours polaire ou comment la chasse à la baleine (avec harpons) a été réintroduit au Nunavik.  Il nous a raconté entre autres comment des gens du Nunavut sont venus remontrer ce savoir traditionnel aux gens d’ici, comment la viande est distribuée dans le village, ou lancer le harpon pour avoir la baleine.  Bref, c’était vraiment un moment magique.

Honnêtement, ces récits sont la principale raison pourquoi j’adore le Nunavik.  À première vue, le territoire paraît impénétrable, inaccessible et hostile.  Toutefois, en écoutant les Inuits, il est possible d’apprendre comment ils ont développé des techniques incroyables et fascinantes pour arriver à vivre le maximum du territoire.  À voir tout ce qu’on peut faire ici quand on prend vraiment le temps de comprendre le mode de vie, il est facile de saisir pourquoi la vie est remplie de mille et un obits et occupations qui ne peuvent être pratiqués qu’au Nord : la chasse, la pêche, le skidoo, les traîneaux à chien, la vie est très occupée.  Et puis, quand même la chasse à la baleine! Wow!

Tout cela pour dire que Marie, la directrice du Parc des Pingualuit a aussi pris le temps de s’asseoir avec nous, afin de partager son savoir.  Doucement, elle a allumé la Qulliq, la lampe traditionnelle Inuite, afin de nous expliquer comment cet outil a été si utile aux Inuits à travers le temps.  La lampe faite de pierre a servi pendant des générations à faire cuire la nourriture, à se réchauffer ou à faire du thé.  Curieusement, on se questionne au départ comment la lampe fait pour s’allumer, il n’y a pas d’arbres au Nunavik.  En fait, c’est avec quelques bouts de mousse qu’on fait prendre le feu qui se conserve ensuite grâce à la graisse de phoque : une invention tout-à-fait ingénieuse. 

Honnêtement, moi qui adore le Nord, j’ai été très touché d’en apprendre plus sur la culture inuite du Nunavik.  Les gens sont remplis d’un savoir immense et j’ai été privilégiée d’avoir l’opportunité d’en apprendre un peu plus sur la vie là-bas.

Après toutes ces aventures, à la fin de l’après-midi, j’étais prête à revenir chez moi, à Salluit.  Par contre, comme je l’ai dit dans mon premier article, Dame Nature a toujours raison dans cette région du Québec.  L’avion n’a pas atterri à Salluit, mais à Kargirsujuaq, nous y avons passé la nuit.  Puis le lendemain, en essayant de revenir vers Salluit, nous avons finalement atterri à Purvirnituq pour la nuit!  Deux jours plus tard, après la fin prévue de notre expédition, nous avons été accueillis à Salluit par la première neige!  Voilà pour le Parc National des Pingualuit!

Pour lire la partie 1 c’est juste ici ! 


Par Andréanne P.

Andreanne Parenteau

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