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Le cratère des Pingualuit : Partie 1 – À la découverte du cratère

Je suis partie dans un tout petit avion de Salluit, un Twin Otter.  Chaque fois que je prends ces petits bolides, je sens dans mes veines que c’est la grande aventure qui commence. 

L’avion est parti tout doucement de Salluit et s’est mis à voler très bas en raison des conditions météorologiques.  Honnêtement, j’ai pris l’avion plusieurs fois dans ma vie, mais je n’avais jamais eu cette chance de voler si près des magnifiques paysages du Nunavik.  Voler ici, c’est un délice pour les yeux!

C’est vraiment particulier de voyager entre ciel et terre, dans l’immensité de ce territoire mangé par les montagnes, les ravins, les rivières et les lacs.

À peine 45 minutes de vol plus tard, l’avion volait déjà au-delà de l’immense cratère des Pingualuit.  Un lieu mythique dont j’avais souvent entendu parler!  À l’instant, l’avion atterrissait sur une courte piste de gravelle et je découvrais ma tanière pour la fin de semaine : un chalet tout chaud à quelques pas littéralement du lac Laflamme aussi appelé Lac Manarsulik.  Tout était prêt pour mon arrivée : un espace de cuisine tout équipée, de la literie et des embarcations à la disposition des voyageurs.

La première chose qui surprend lors de son arrivée au Parc National des Pingualuit, c’est certainement l’impression d’être au milieu de nulle part, complètement isolé du reste de la terre.  C’est impressionnant de réaliser que la plus proche communauté (Kangirsujuaq) est située à environ 100 km de distance et qu’elle n’est atteignable que par avion ou par skidoo l’hiver. D’ailleurs, j’ai bien essayé de retracer la distance exacte entre les deux lieux avec Google Map, mais pas de chance, Google Map dit qu’il n’y a pas de trajet entre ces deux destinations!  Bref, bien que le campement soit toujours relié par téléphone radio, le bruit du vent sur le lac rappelle constamment l’isolement très particulier de cet endroit.  Une expérience sans doute tout à fait unique au Québec!

Le lendemain, une randonnée était prévue pour se rendre au cratère, mais comme d’habitude, mère nature a fait sentir sa force et, au Nunavik, c’est la règle de l’écouter.  Un brouillard s’était levé sur le parc des Pingualuit et rendait les roches de la randonnée très glissantes.  Nous sommes donc partis plus tard, attendant que le brouillard se dissipe.  D’ailleurs, contrairement à Salluit, où le sol est couvert d’un tapis de mousse, l’endroit ressemblait étrangement à un gigantesque désert de pierres.  À la différence que, fidèle à la tradition Inuite, des Inukshuks placés dans des points stratégiques permettaient de suivre son chemin dans cet environnement tout particulier, ou il y a très peu de repères.

Après 1h30 de randonnée dans les roches, j’ai finalement aperçu le cratère de plus près!  Franchement, c’était vraiment magnifique! 

Le cratère créé il y a 1,4 millions d’années est profond de 252 mètres!  Isolée de toutes autres sources, on dit que son eau est parmi les plus pures au monde.  J’étais vraiment impressionnée d’atteindre ce lieu ou si peu de personnes au Québec ont pu mettre les pieds.

Toutefois, quel était l’aspect le plus intéressant dans toute cette histoire?  C’est certainement le nom du cratère ; Pingualuit signifie -boutons d’acné- en Inuktitut!

Maintenant que je suis rendue, vous pensez que j’ai terminé mon récit de ma randonnée au cratère des Pingualuit? Attendez que je vous raconte mon histoire de pêche, ma chasse aux moustiques, mes aventures météorologiques et les contes inuits que j’ai eu la chance d’entendre lors de mon séjour au Parc.  J’y aurai certainement vécu une fin de semaine vraiment unique et inspirante dans ce parc du Nunavik.


par Andréanne P.

Andreanne Parenteau

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