La saison de pêche aux homards débutait le 27 avril dernier et on vous annonce que la saison 2024 s’enligne pour être à l’image des dernières saisons de pêche, c’est-à-dire bien généreuse.
Savoir d’où vient votre homard en un clic
La saison 2024 marquera la 14 e année de l’identification des homards pêchés en Gaspésie, approche de traçabilité encore unique au monde, qui met en relation les Québécois et les pêcheurs sur le site www.monhomard.ca où le numéro inscrit sur le médaillon permet d’aller à la rencontre du pêcheur qui a capturé notre homard.
Des mesures de pêche durable
Des appâts alternatifs
L’environnement change, mais les mesures de pêche durable mises en place depuis longtemps en Gaspésie, elles, s’améliorent toujours pour assurer qu’il y ait du homard année après année. Pour s’adapter aux changements de l’écosystème et à la fermeture des pêches de certaines espèces de poissons utilisées comme appât (hareng, maquereau, plie), les pêcheurs de homards gaspésiens testent différents appâts alternatifs. S’ils s’avèrent efficaces, ces alternatives seront une solution novatrice pour réduire, voir éliminer l’utilisation des appâts naturels traditionnels, contribuant ainsi à une pêche durable et pérenne.
Réduire les risques pour les baleines
Les pêcheurs testent et adoptent également divers dispositifs pour éviter que les baleines ne s’emmêlent dans les cordages ou faire en sorte qu’elles puissent se libérer si cela arrivait. Plusieurs modifications de la pêche assurent maintenant la pérennité de la ressource « homard » tout en protégeant les baleines et autres mammifères marins.
Compenser en relâchant des bébés homards
L’année 2024 sera la quinzième année de production en écloserie de bébés homards ensemencés sur les fonds marins gaspésiens. Jean Côté, le biologiste et directeur scientifique du RPPSG, verra à ce que près de 250 000 petits homards soient retournés en mer afin de compenser 3-5 % des captures de homards.
Une qualité supérieure recherchée partout dans le monde
Pêché sur fonds rocheux dans les eaux froides et limpides du nord du golfe du Saint-Laurent, le homard gaspésien mue une seule fois par année à la fin de l’été, ce qui fait qu’au moment de la pêche printanière, il a la carapace dure et pleine de chair blanche, ferme, tendre et savoureuse. De plus en plus en demande chez nous, au Québec, il est d’autant plus sur les marchés nord-américains et les marchés internationaux, comme la Chine et l’Europe notamment, en raison de sa traçabilité et de sa certification MSC.
Certification MSC
La certification MSC (Marine Stewardship Council – msc.org) a été officiellement renouvelée en février 2021 et est valide jusqu’en 2026. Cette écocertification repose sur un processus d’évaluation volontaire démontrant que la pêche au homard pratiquée en Gaspésie répond aux principes et critères de pêche durable élaborés par le MSC.
Les trois grands principes de cette évaluation sont :
- Préserver la pérennité des stocks de homard
- Minimiser l’impact environnemental
- Garantir une gestion adaptée, notamment en respectant les réglementations en vigueur
Aucun incident de mortalité et d’enchevêtrement d’une Baleine noire de l’Atlantique Nord (BNAN) impliquant la pêche au homard de la Gaspésie n’a été signalé au cours de la dernière décennie. Néanmoins, le RPPSG est soucieux de protéger cette baleine comme tous les autres grands cétacés d’ailleurs et les autres mammifères marins. C’est pourquoi depuis quatre ans les pêcheurs de homard gaspésiens font un suivi systématique de la présence ou l’absence de baleines en zone côtière, une région peu documentée par le ministère Pêche et Océans Canada (MPO).