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Sentier Notre-Dame-Kapatakan – Récit et conseils

La popularité des vacances locales fait en sorte qu’il faut presque réserver sitôt le réveillon terminé. Cette année, devant un besoin criant de liberté, nous avons décidé de ne rien planifier et de nous laisser guider selon la bonté humaine. Le sentier Notre-Dame-Kapatakan, un défi de 215 kilomètres, se veut une marche à trois aspects, soit par rapport à la nature, la spiritualité et la culture. C’est donc 10 jours en autonomie qui nous attendent sur ce sentier surnommé « Le petit Compostelle » du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Nous n’avions tellement rien planifié que lorsque je suis entrée dans l’automobile et que mon amie m’a demandé l’adresse du lieu de départ, j’ai répondu, presque gênée, que je n’en avais aucune idée! Un petit tour sur Google Maps et nous voilà parties. Même au niveau de notre itinéraire, rien n’est décidé, aucun hébergement n’est réservé. Heureusement, c’est encore la basse saison. Et puis, mon amie, ambitieuse, n’aime pas qu’on réserve avant: elle nous voit déjà dépasser le kilométrage initial prévu à chaque étape et prendre de l’avance.

C’est une bien bonne chose, car dès la première journée, poussées par le souffle de la liberté et de l’insouciance, nous amorçons déjà l’étape 2. Le lendemain, nos pieds pleins d’ampoules crient leur désaccord; après tout, il nous reste encore 9 jours de marche, qu’on vient d’hypothéquer légèrement avec plus d’inconfort. Qu’à cela ne tienne, cela ajoute au défi et c’est tout!

Dans une optique de ne rien réserver, nous décidons finalement de ne pas y aller avec des hébergements, mais de camper au gré du vent: quelques coups aux portes afin de demander s’il est possible d’emprunter une petite parcelle de terrain nous rappellent que l’être humain est fondamentalement bon: nous n’avons essuyé aucun refus et les gens ont été si sympathiques et généreux, que ce soit en nous donnant des friandises glacées, des accès à leur piscine creusée, du café, etc.  Après un an de pandémie, renouer avec l’humain fait tellement de bien.

On fait jaser dans les villages, avec nos gros sacs à dos, surtout lorsqu’il pleut et que les gens semblent penser que nous sommes un peu cinglées. C’est un peu le sentiment aussi, lors de passages plus difficiles: pourquoi est-ce qu’on s’inflige tout cela? Les paysages nous font oublier le tout et dès la fin, la première phrase est: wow, on recommence quand?

Conseils et logistique

Sentier et hébergement

Le sentier peut se faire de multiples façons: c’est un peu à vous de personnaliser la durée totale ainsi que le kilométrage chaque jour selon les hébergements, votre forme physique et vos envies. À noter que certains hébergements requièrent parfois de marcher des kilomètres supplémentaires afin de s’y rendre.

Nous avons fait le sentier en autonomie complète, en traînant tentes et accessoires. Sachez par contre qu’un service de transport de bagages est offert si jamais vous voulez vous concentrer sur la marche. Vos effets seront transportés d’un hébergement à l’autre moyennant certains coûts. Des groupes de marche sont également accessibles si vous voulez faire le sentier de façon plus « voyage organisé ». Finalement, juste le fait de dormir en auberges et hôtels et non en camping diminue fortement le poids du sac. Allez-y selon vos envies!

Trajet et dénivelé

Autre chose à savoir: le sentier est majoritairement sur de l’asphalte. Longer le fjord fait oublier cet inconvénient, mais reste que la mécanique et la difficulté sur les articulations sont différentes d’un trajet en sentier. Par contre, le dénivelé global est peu prononcé (quelques pics ici et là, mais rien comparé à une randonnée montagneuse).

Je vous conseille également de vous procurer le guide officiel du sentier, qu’on peut soit commander sur internet avant le départ (il aide à planifier au besoin) ou acheter à l’accueil du Parc national du Fjord du Saguenay. Il s’est avéré un allié précieux pour planifier nos journées, voir où on était rendues, les points de ravitaillement, etc. Il est possible de le faire sans, il y a des pancartes tout au long du sentier. Par contre, le guide est très clair sur les points importants tels que « pas de ravito avant telle distance, dernier point d’eau avant telle place, etc. », permettant ainsi que tout se déroule sans problèmes.

Prévoir le retour

Finalement, comme le sentier se termine à un endroit différent du point de départ, il faut planifier un transport entre les deux, acheter une place pour le transport organisé ou laisser une auto au point final. Environ deux heures d’auto séparent le début et la fin du sentier (et lorsqu’on roule, on revoit tout ce qu’on a marché et  le sentiment est assez incroyable).

Et bien sûr, savourez la fierté de réaliser ce défi d’envergure!

Pour plus d’infos, visitez le site web du Sentier Notre-Dame-Kapatakan.

Gabrielle Gagne

À propos de Gabrielle Gagne

Si un être humain est composé à 60% d’eau, Gabrielle, elle, est composée à 20% de caféine, 20% d’envie de découverte et 20% d’hyperactivité. Dans le manuel d’apprentissage sur “comment devenir son ami”, on y mentionne qu’on peut la gagner soit en lui donnant de la nourriture, soit en lui achetant des bas fluos avec des dessins étranges. Elle est quand même un peu antisosciale, ce qui fait qu’elle aime bien se réfugier en montagne loin des gens. Pour elle, la planification d’un roadtrip inclut de mettre beaucoup de temps pour la préparation d’une playlist solide. Elle espère vous faire découvrir québec et ses régions au travers de ses façons de faire peu conventionnelles.

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