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Préparation pour la longue traversée des Monts Groulx

Au printemps, l’appel de l’aventure s’est fait sentir. La traversée des Monts Groulx qui consiste en une expédition s’étalant sur 100 kilomètres de marche en 10 jours, le tout en autonomie complète dans un milieu plutôt varié au niveau du terrain ainsi que de la température, convenait parfaitement pour répondre à mon besoin. Bien planifier et bien se préparer est crucial pour une expédition de ce type. Voici les choses à ne pas négliger lors de la préparation d’un défi de cette envergure.

Préparation Physique

Essentielle, la préparation physique permet de minimiser le risque de blessure, s’assurer d’être en mesure de réaliser le défi ainsi que de permettre de pleinement en profiter au lieu d’éprouver juste de la difficulté à marcher.

Pour la traversée des Mont Groulx, le plus spécifique en termes de préparation est de… faire de la randonnée! Pas besoin de faire un défi aussi long côté kilomètres, mais on veut s’assurer de passer le plus de temps possible en nature, à marcher au travers de terrains accidentés et de dénivelés. On peut combler l’entraînement avec des séances cardiovasculaires faites à la marche, au vélo ou à la course ainsi que des exercices musculaires complémentaires qui cibleront les zones sollicitées (jambes, dos, abdos, stabilité).

Préparation Mentale

Dix jours de marche, à traîner beaucoup de matériel peut s’avérer dur sur le plan émotionnel et mental. Heureusement, il est possible de s’y préparer aussi. On peut se mettre dans des situations similaires à celles de l’expédition, comme de marcher durant plusieurs heures, de faire une randonnée avec le poids du sac à dos complet, etc.

Une chose à ne pas négliger est aussi de s’entraîner dans des conditions plus difficiles : sortir marcher malgré la pluie, essayer de faire des portions de nuit, tôt le matin, etc. Tout dépend de ce qui se rapproche de votre défi à vous. Le but est de sortir de sa zone de confort et de développer cette résilience qui fera qu’en cas de pépin, vous resterez zen en toutes circonstances.

Tester le matériel

Le corps doit suivre, le mental aussi, mais il est également primordial de bien tester le matériel avant le départ. Que ce soit pour s’assurer que la tente ne prenne pas l’eau, que le poids de chaque item convient ou pour s’habituer à faire et défaire son sac de manière efficace, toute raison est bonne pour tester son matériel et s’assurer qu’il est adéquat et n’est pas brisé au moment requis.

Pour ma part, j’avais de nouvelles bottes Lowa LAVENA II GTX WS à mouler à mon pied avant le départ ainsi que des bâtons Leki Cressida FX Carbon à tester, qui se sont avérés légers, compacts et faciles à ranger au besoin, ce qui est très pratique dans des portions plus techniques des sentiers.

Idem pour les manteaux Arc’teryx, qui se sont avérés plus que parfait: la doudoune Cerium était compacte et légère, tout en gardant bien la chaleur, tandis que la coquille protégeait bien contre la pluie. Un matériel compact, léger et efficace est d’une importance capitale en longue expédition.

Comme c’est ma plus grosse expédition jusqu’à présent, j’avais besoin d’un nouveau sac de trekking qui serait plus grand, au moins un 55 L et plus. Le sac Vaude Astrum 55+10 s’est avéré le meilleur choix pour réussir à faire rentrer tout l’équipement. La répartition du poids sur le dos grâce au système d’ajustement en faisait un choix ergonomique, pratique et joli en prime. Une fois le nouveau matériel choisi et le plus vieux matériel testé et vérifié, je me sentais plus en confiance et prête pour l’expédition.

Préparer tout le reste

Envie d’essayer une recette de crêpe un matin comme récompense pour avoir survécu aux premières journées? Ou bien de préparer les aliments déshydratés pour le périple de manière autonome? Pratiquez les recettes avant. Outre le fait d’acquérir une certaine aisance à les faire, cela permet de valider le succès de ladite recette au lieu de la rater en n’ayant pas nécessairement accès à une solution de rechange. Tester les recettes consiste aussi à les manger dans un contexte similaire à celui de l’expédition : est-ce que cette collation me soutient assez, serait-ce mieux de mettre ce repas comme dîner au lieu d’un souper, etc. Poussons plus loin encore : est-ce que j’ai plus de facilité à faire ma journée en mangeant beaucoup le matin, en mangeant régulièrement, est-ce qu’un repas crée des désagréments dans mon ventre pendant que je marche, est-ce que mon déjeuner est assez soutenant, etc.

Évidemment, il est impossible de tout prévoir de A à Z, les imprévus font partie de l’aventure et souvent c’est ce qui crée la beauté de la chose, mais une préparation adéquate limite les situations plus à risque ou désagréables et permet de pleinement profiter du trajet.

Cet article se base sur mes connaissances en tant que Kinésiologue ainsi que sur la formation offerte par Aventure Uapishka donnée par Vanessa Thauvette dans le cadre de la préparation à la longue expédition. Les formations peuvent se faire individuellement sans faire la grande traversée des Monts Groulx (pour préparer un autre défi du même style notamment!).

Gabrielle Gagne

À propos de Gabrielle Gagne

Si un être humain est composé à 60% d’eau, Gabrielle, elle, est composée à 20% de caféine, 20% d’envie de découverte et 20% d’hyperactivité. Dans le manuel d’apprentissage sur “comment devenir son ami”, on y mentionne qu’on peut la gagner soit en lui donnant de la nourriture, soit en lui achetant des bas fluos avec des dessins étranges. Elle est quand même un peu antisosciale, ce qui fait qu’elle aime bien se réfugier en montagne loin des gens. Pour elle, la planification d’un roadtrip inclut de mettre beaucoup de temps pour la préparation d’une playlist solide. Elle espère vous faire découvrir québec et ses régions au travers de ses façons de faire peu conventionnelles.

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