Les routes du Québec sont un véritable terrain de jeu pour les cyclistes avides de découvertes culturelles et sportives. Chaque région possède ses véloroutes, circuits cyclables permettant la découverte des richesses du territoire.
La plus connue est sans aucun doute la Véloroute des bleuets, une boucle de plus de 250 kilomètres, ceinturant le lac Saint-Jean. Que ce soit dans le cadre d’une activité familiale, d’une escapade touristique ou d’un défi sportif, la Véloroute des Bleuets a tout pour plaire aux différents profils de cyclistes.
Avec un ami, nous nous sommes lancés le défi de réaliser le tour du Lac en un week-end, soit deux jours, scindant le parcours à mi-chemin pour effectuer un peu plus de 140 km la première journée, et un peu moins de 120 km la seconde. Pour faciliter notre périple et éviter de traîner nos bagages, nous avons choisi de rouler « minimaliste » et avons préalablement laissé une voiture à l’auberge de jeunesse de Saint-Prime qui nous hébergeait pour la nuit.
Nous avons préféré prioriser un hébergement en auberge plutôt qu’en camping, car, avec le peu de latitude que notre itinéraire nous laissait, il n’était pas négligeable de se reposer adéquatement pour arriver à compléter notre défi le lendemain.
Jour 1
Le départ de la Véloroute se réalise habituellement à partir d’Alma, où il est possible de laisser une voiture pour quelques jours. Nous nous étions fixé comme objectif d’être assis sur nos vélos, prêts à partir pour 8h tapant samedi matin.
Nous avions estimé qu’avec une vitesse moyenne de 20 km/h sur une distance d’environ 150 kilomètres, avec une latitude de deux heures pour les pauses, l’arrêt dîner et les imprévus, nous devions prévoir près de dix heures pour arriver à notre destination de la journée, Saint-Prime. En partant d’Alma tôt, on évitait de rouler à la noirceur et on prévoyait arriver pour le souper à l’auberge de jeunesse.
Par précaution, nous avons tout de même pris le temps d’attendre l’ouverture du kiosque afin de valider quelques informations concernant l’état des routes, les arrêts incontournables et le parcours en général avant notre départ officiel. C’est peu après huit heures que nous avons enfourché nos vélos pour partir à la découverte les routes qui bordent le lac Saint-Jean.
Le début de la journée fut très agréable, nous avons eu la chance de rouler une bonne partie de la distance en piste cyclable dans la fraîcheur d’une forêt sinueuse avant d’arriver au parc national de Pointe-Taillon, un coup de cœur du parcours.
Plutôt que de couper au milieu du parc pour se rendre à Sainte-Monique, nous avons choisi de traverser les 20 km qui nous amenaient à la pointe même et de prendre le traversier pour nous rendre directement jusqu’à Péribonka.
Notre objectif pour cette première journée était de rouler une soixantaine de kilomètres, soit environ jusqu’à Dolbeau-Mistassini, où nous avions prévu faire un arrêt dîner. Comme nous avons choisi de transporter uniquement l’essentiel – démonte-pneus, chambre à air, bouteille de CO2, bonbons énergétiques, cartes d’identité – nous étions contraints de nous arrêter dans un restaurant pour prendre une pause plus longue et ce petit arrêt fut bien mérité.
En après-midi, nous avons fait quelques arrêts pour remplir nos bouteilles, mais avions en tête de garder notre vitesse de croisière de la matinée, qui se trouvait un peu au-dessus de 25 km/h, pour arriver plus tôt à l’auberge de jeunesse et profiter de la soirée.
Finalement, nous sommes arrivés à Saint-Prime vers 16h, épuisés, mais fiers et tellement reconnaissants de cette première journée : météo de rêve, rencontres incroyables, belles routes, pas de flat.
Nous avons profité de la soirée pour aller à la plage de Saint-Prime, située à quelques kilomètres de l’auberge, et nous nous sommes couchés tôt pour être prêts à compléter notre boucle le lendemain.
Jour 2
Comme pour la première journée, nos avions fixé notre heure de départ pour 8h, programme que nous avons respecté.
Cette journée-là, nous avions prévu ne pas faire d’arrêt pour dîner, mais plutôt rouler directement jusqu’à Alma pour récupérer la voiture et nous rendre à la microbrasserie du Lac, à Saint-Gédéon, afin de nous récompenser.
Le parcours de la seconde journée est incomparable avec la première, nous roulons quasi constamment en bordure du Lac, la vue est à couper le souffle. Il s’agit essentiellement de pistes cyclables, ce qui rend le parcours d’autant plus agréable.
Nous avons fait quelques arrêts, mais étions motivés à l’idée d’arriver tôt à Alma, ce qui nous a poussés à mettre les bouchées doubles pour rouler encore plus vite.
Finalement, nous étions de retour à la Maison du Vélo un peu avant 14h, le dimanche après-midi. La vitesse moyenne de cette seconde journée se situant encore une fois aux alentours de 25 km/h.
Satisfaits de nos performances et de cette deuxième journée parfaite, nous avons dégusté un végé-burger et une fameuse bière du Lac qui avaient su nous motiver tout au long des derniers kilomètres du parcours.
Alors, à quand votre visite au pays des bleuets ?