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De la fourche à la fourchette

C’est grâce à mes racines familiales témiscamiennes que j’ai abouti, cet été, à travailler dans une ferme maraîchère située au cœur d’un aimable village nommé St-Bruno-de-Guigues, au Témiscamingue.

En fait, l’Éden Rouge, ce n’est pas une simple ferme de fruits et légumes ; c’est aussi un fournisseur local de grande qualité, et une expérience gastronomique. Ainsi, les légumes qu’on y cultive sont envoyés express dans les petits marchés et épiceries de la région, ou directement utilisés en cuisine où la chef, Angèle-Ann Guimond, s’inspire des récoltes pour garnir sa table champêtre en créant des menus au goût du jour. D’ailleurs, le concept « De la fourche à la fourchette » tombait directement dans mes cordes de future nutritionniste prêchant pour une consommation alimentaire durable, prônant à la fois la santé de l’environnement et de celui qui reçoit l’assiette.

Un concept comme l’Éden Rouge, ça sert à cultiver notre compréhension du lien entre…

Le jardin et l’assiette

Le jardinier et le cuisinier

Le cuisinier et le consommateur

Le consommateur et le jardin

C’est donc de prendre conscience d’où provient notre aliment et de le savourer entièrement. D’abord, car il est si frais et goûteux et surtout parce que le chemin entre le jardin et l’assiette est de quelques pas, ou de quelques kilomètres jusqu’au marché du coin !

Là je vous entends penser, genre : « Je peux-tu manger une carotte sans me demander si elle a eu une enfance heureuse ? » Hum… Non ! 😉

Blague à part, je ne vous apprends rien, c’est un fait établi : les légumes goûtent tellement meilleur quand ils sont récoltés et consommés localement, à petite échelle, avec amour, sans pesticides et/ou n’importe quels autres produits chimiques dont on ignore le nom.

Parce qu’ainsi, on conserve tous les nutriments que notre tomate peut avoir en la cueillant à la dernière minute avant de la mettre dans l’assiette.

Parce qu’ainsi, on prend conscience du temps et de tout l’effort mis dans une bonne carotte savoureuse et sucrée.

Photo : Marie-Pier Valiquette 

Parce qu’ainsi, on veut tout faire pour sauver notre aliment du chemin de la poubelle et on veut l’utiliser, le cuisiner et le savourer jusqu’à la dernière bouchée.

Parce qu’ainsi, on se reconnecte avec la nature, avec la Mère Terre qui nous fournit naturellement tant de bons aliments en lui en étant reconnaissant.

Parce qu’ainsi, on apprend à nourrir notre corps d’aliments sains et on apprend à prendre soins de la Terre également.

Parce qu’ainsi, on prend conscience de ce que c’est, s’alimenter, et surtout, bien s’alimenter avec de vrais aliments.

Parce qu’ainsi, on minimise toute transformation ou ultra-transformation de nos aliments.

Parce qu’ainsi, on met de l’avant les produits locaux et régionaux, qui poussent sur nos terres, dans notre climat.

Parce qu’ainsi, on raccourcit au maximum le chemin que notre aliment doit parcourir pour se rendre à nous.

En utilisant les produits d’ici, on va chercher l’essence de la culture témiscamienne jusque dans la racine : l’accueil, l’ambiance chaleureuse, mais surtout, la fierté. La fierté de nos ressources, de nos terres riches, de nos heures de labeur, qui produisent des repas qu’on ne peut qu’apprécier. Mais aussi, à l’Éden Rouge, on met en valeur un aspect tout aussi important que les valeurs nutritionnelles, le côté social et culturel de l’alimentation : la bonne bouffe, en bonne compagnie ! Parce que c’est inévitable, au Témiscamingue, de se rassembler autour d’une longue tablée avec les amis et la parenté. Des aliments frais, cultivés, récoltés et préparés avec amour, qu’on prend le temps de savourer avec du monde qu’on aime…

Pour moi c’est ça, l’alimentation. C’est ça, ma région. 

Par Laurence

Laurence Bastien

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