Si on trouve que l’été passe vite, l’automne est dix fois pire: le temps de cligner des yeux et les feuilles sont déjà toutes au sol, laissant place à la neige. Donnant une raison de plus de profiter pleinement de cette douce saison.
En automne, l’air devient plus frais, vivifiant. C’est la meilleure température pour faire du sport dehors. On dirait qu’avec l’air froid, le corps produit encore plus d’endorphines suite à l’effort. L’air frais fait qu’on arrive claqué, mais heureux à la maison. Les jolis rouges, oranges et jaunes des arbres nous font tomber en amour avec cette saison. Le crissement des feuilles sous nos pieds procure une douce sensation de bonheur.
Les laines bourgogne, jaune moutarde et orangées sortent de nos armoires, participant par le fait même à ce joli festival de couleur qui nous est offert au quotidien. Les repas froids d’été sont remplacés par les potages, les plats à la mijoteuse et les courges spaghettis. Il y a aussi la classique cueillette de pommes suivie de la concoction de compotes, tartes et crumbles.
Le camping n’est pas tout à fait fini, mais il est différent; plus frisquet, mais tout autant amusant et bénéfique pour le moral. Un thé préparé à l’extérieur, suite à une sortie en canot ou une randonnée, goûte le ciel. Lorsque le soleil se couche, on rentre dans la tente et on s’emmitoufle dans les doudous qu’on a amenés pour s’assurer un bon sommeil malgré les nuits plus froides.
On profite des activités extérieures avec un espèce de sentiment d’urgence; après tout, on ne sait jamais quelle fin de semaine sera la dernière avant la neige. C’est peut-être la dernière occasion de faire de l’escalade, de sortir nos bottes de marche ou d’aller profiter du vélo de montagne. Il faut faire le plein de toute cette belle énergie avant le mois de transition plus difficile qu’est novembre, se bâtir une carapace pour faire face à une possible dépression saisonnière. Avant la neige, la période de pluie froide est plus ardue sur le moral. En attendant, on se gâte et on sort dehors, pour le plaisir de nos yeux et de notre cœur.
Par Gabrielle G.