Depuis que j’habite sur un archipel, ma conscience écologique a sans doute triplé. J’ai vu des caps s’effondrer, d’anciens sites d’enfouissement resurgir et se déverser dans la mer, des dunes détruites par le piétinement et l’érosion éolien, des déchets échoués sur toutes les plages et même du plastique dans un corps d’oiseau…mort, tout ça au quotidien. J’ai donc pensé me lancer un défi : réduire considérablement la quantité de déchets que je produis, et pour tout dire, ce n’est pas évident quand on vit loin de tout.
L’éloignement en est la principale cause, le manque de ressources aussi, mais j’invite tout le monde à au moins faire un geste quotidien pour aider à réduire un peu son empreinte écologique. Voici les trucs et astuces que j’ai développés.
Il y a d’abord les petits gestes : refuser la paille qui vient avec le gin tonic ou la napkin sur le cornet de crème glacée, apporter des sacs réutilisables à l’épicerie et des contenants et ustensiles au restaurant « pour emporter », acheter des produits qui viennent dans des pots en vitre le plus possible, question de les réutiliser. Là ça va, mais sinon quoi? Tout arrive ici emballé quatre fois, par bateau ou par avion.
J’ai redoublé d’effort : je vais chercher ma farine, mon chocolat et mon granola directement à la pâtisserie, avec mes gros pots Masson. Je fais mon propre bouillon, avec les retailles de légumes et les os de viande. Je m’assure de mettre tous mes mouchoirs et essuie-tout au composte (aux Îles, on peut le faire et c’est génial). Je vais chercher la viande directement à la boucherie, le poisson à la poissonnerie (ou directement sur le quai) et mes légumes au Marché du village tous les samedis quand c’est la saison.
J’ai participé au Défi 100% local, qui consiste à manger pendant un mois des repas composés de produits qui poussent aux Îles ou qui ont été préparés/élevés aux Îles. Le défi m’a permis de me questionner tout le mois de septembre sur les repas que l’on peut faire avec les magnifiques produits d’ici, tout en réduisant mon empreinte écologique de beaucoup! J’ai même pris la peine de me préparer d’avance en allant cueillir bleuets, framboises, champignons et herbes sauvages tout au long de l’été, ça se congèle bien, c’est bon pour l’année!
Pour les autres produits, c’est moins évident. J’ai acheté un shampoing en barre – fait aux Îles – et du savon pour le visage et le corps aussi. J’ai essayé de faire mon propre liquide nettoyant avec du vinaigre et de l’écorce de citron (la recette n’est pas tout à fait au point, mais ça s’envient). J’ai meublé mon nouveau chez-moi avec des objets et des meubles usagés ou empruntés. Je compte bien faire le plein de liquide à vaisselle et de détergent à lessive en vrac durant ma prochaine visite à Montréal, mais d’ici là, je n’ai pas beaucoup d’options zéro déchet : j’opte pour le plus gros format.
Ce n’est pas parfait, beaucoup de produits sont introuvables en vrac, ou sans emballage, mais au moins je fais un effort, et toi?
Par Alissa
N’etes-vous jamais tombe sur l’une de ces images montrant une ile de dechet au milieu de l’ocean, ou « une tortue avec une paille dans le nez » ? Pour une centaine de Bruxellois , elles n’ont pas plu, mais alors pas du tout. En avril dernier, le suremballage deraisonne a donne lieu a une «