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Longue randonnée au lac Saint-Jean: le sentier Ouiatchouan

Ça faisait quelque temps que je n’étais pas allée en longue randonnée, et j’appréhendais comment j’allais me sentir. Dans cet article, je vous raconte les moments forts d’une expédition haute en émotions.

Le sentier Ouiatchouan est un parcours de 30 km au lac Saint-Jean, entre Val-Jalbert et Lac-Bouchette. Il est ouvert de la fin juin (la date exacte dépend de la crue printanière) à la fin octobre.

Nous avons décidé de commencer à Lac-Bouchette, à l’Ermitage Saint-Antoine. Avant d’entreprendre la randonnée, on a grimpé la tour d’observation de 25 mètres, laquelle offre une vue magnifique sur les lacs Bouchette et Ouiatchouan. Une fois redescendus et bien échauffés, nous avons pris nos sacs et commencé notre marche.

À noter : il faut payer les frais d’accès en ligne préalablement : 9,49 $ par personne par jour. Il y a une boîte à l’entrée du sentier si vous voulez payer comptant.

JOUR 1 : Lac-Bouchette à Saint-François-de-Sales

Je vais être honnête avec vous, la première journée a été difficile pour moi malgré le fait que ce sentier ne présente pas de gros dénivelés. Quelques jours avant notre rando, on a su qu’une partie était inondée, donc impraticable. En fait, nous n’étions pas certains de pouvoir entreprendre cette randonnée lors de notre séjour au lac Saint-Jean, mais en fin de compte, le sentier a été rouvert sur ses 30 km juste à temps – vous aurez compris qu’il était encore très, très bouetteux.

Il ne faut pas oublier que ce sentier longe presque en totalité la rivière Ouiatchouan, donc plusieurs zones restent humides longtemps. Je vous dirais que j’ai dû prendre beaucoup de temps pour analyser où je poserais chacun de mes pas lors de la majorité de cette marche en forêt. Je n’ai pas du tout sorti ma caméra durant la première journée par crainte qu’elle ne tombe dans la bouette. Je ressentais beaucoup de frustration et j’avais hâte d’arriver à notre point de repos pour la nuit.

On avait tout de même décidé de parcourir 17 km lors du jour 1 puisque les prévisions météorologiques prévoyaient de la pluie le lendemain. Cependant, si vous décidez de vous arrêter avant, il y a d’autres endroits pour vous tenter. Une toilette sèche se trouve à proximité de chaque plateforme de camping sur le sentier. Pour notre part, avec la fatigue des 17 km de marche, nous avons finalement opté pour un refuge, malgré le fait que mon mari avait traîné la tente…!

Nous nous sommes installés au Refuge 1 – plus proche de la rivière, donc parfait pour filtrer de l’eau. Il faut monter un peu plus haut pour se rendre au Refuge 2, mais les deux sont identiques, et sont situés près du rapide Ballantyne. Leur politique pour les refuges et les campings : premier arrivé, premier servi, tant que vous payez les frais d’accès. À noter : il y a un chat plutôt sauvage qui rôde autour du Refuge 1, ses miaulements vous réveilleront peut-être durant la nuit!

À l’intérieur des refuges

JOUR 2 : Saint-François-de-Sales à Val-Jalbert

Lors de notre deuxième journée, on a parcouru les 13 derniers kilomètres jusqu’à Val-Jalbert. C’était une journée pluvieuse; le sentier était donc toujours aussi bouetteux, mais je trouvais qu’il était plus beau et relativement mieux entretenu que la première partie.

Il y a des arbres qui sont âgés de plus de 100 ans dans cette belle forêt mixte. Lors de nos derniers kilomètres de randonnée vers Val-Jalbert, on a pu observer la chute Maligne, et il y a un autre chemin vers les vestiges d’un moulin de sciage. À noter que le sentier ne passe par directement par le Village historique de Val-Jalbert, mais plutôt par le camping. Il est tout de même possible d’aller le visiter puisqu’il est à quelques mètres.

Cette longue randonnée de 30 km en deux jours était réellement un défi pour moi, mais je suis contente de l’avoir fait. Nous n’avons pas croisé d’autres randonneurs, donc c’était très tranquille et j’ai marché à un rythme qui me convenait sans devoir penser que j’allais me faire dépasser par quelqu’un.

Si c’était à refaire…

Si j’avais à refaire cette randonnée, j’opterais pour une boucle à partir de Val-Jalbert, avec une nuit dans un refuge ou sur une plateforme des km 13 ou 17. Il ne faut pas oublier que si vous faites le trajet linéaire d’un bout à l’autre, il faut soit prévoir un taxi pour retourner à votre auto, soit avoir quelqu’un qui peut venir vous chercher. Un grand merci d’ailleurs à mes beaux-parents qui ont conduit jusqu’à Val-Jalbert pour nous ramener à Lac-Bouchette avant de retourner à leur chalet!

Donc, si vous recherchez un défi de randonnée à proximité d’un plan d’eau au lac Saint-Jean, le sentier Ouiatchouan serait un bel ajout pour vous d’ici la fin du mois d’octobre ou l’été prochain. Vérifiez leur page Facebook avant de partir pour vous assurer que le sentier est praticable au complet. Évidemment, informez un proche de votre itinéraire et partez avec quelqu’un si possible. Il n’y avait pas de réseau sur la majorité du sentier.

Bonne longue rando! Et surtout, chaussez-vous de bottes de randonnée imperméables, mais n’oubliez pas les flip flop pour vous détendre!

Fin (ou début) du sentier à Val-Jalbert
Mary Soueidan

À propos de Mary Soueidan

Née à Montréal de parents originaires de l’Asie et du Moyen Orient, Mary a toujours eu le goût de voyager à travers le monde. Par contre, elle n’avait toujours pas exploré les belles régions du Québec… jusqu’à temps qu’elle rencontre son mari saguenéen à la mi-vingtaine! Grâce à lui, elle a appris à faire de plus en plus de randonnées, du canot, du camping, et elle peut maintenant profiter de l’hiver en raquettes - choses qu’elle n’avait pas fait durant sa jeunesse. Mary travaille présentement comme ergothérapeute. Elle partage son temps entre sa ville natale et le Saguenay-Lac-Saint-Jean pour visiter sa belle-famille; c’est une région qu’elle a appris à grandement apprécier à travers les années. Elle est passionnée par la photographie, la découverte de produits locaux, la lecture sur une plage, en plus de trouver les meilleurs couchers de soleil du Québec. Elle espère vous faire découvrir la beauté du Saguenay à travers ses yeux de “fille de ville”, les astuces qu’elle a dû apprendre pour bien explorer la province en tant qu’adulte débutante, et ses pensées sur l’exploration des régions en tant que minorité visible.

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