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Parc National de Tursujuq : la randonnée en skidoo la plus magique de ma vie!

Arrivée au Parc National de Tursujuq près du village d’Umiujaq

Depuis que j’habite au Nord, mon plus grand rêve est de visiter tous les parcs de Parc Nunavik.  J’habite à Salluit depuis bientôt 4 ans et le paysage est franchement à couper le souffle au quotidien, alors je ne peux même pas m’imaginer ce que serait la visite de ces territoires magiques et protégés au cœur de la nature. 

En effet, le Nunavik est littéralement immense et après avoir visité la plupart des 14 communautés nordiques, j’ai vite découvert que tous les villages et les parcs qui s’y situent avaient des aspects complètement différents et offraient des trésors paysagers uniques les uns des autres.

Aujourd’hui, je vous emmène au Parc Tusujuq, un parc national situé tout près du village d’Umiujaq.  Comme je trouve les habitants de ce village chanceux : le parc est accessible à pied du village… le plein air est à la portée de la main. 

Préparation des skidoos et qamuttik

Arrivée au parc, les guides locaux sont déjà au travail.  Ils s’assurent que l’expédition est bien préparée, les skidoos roulent, les provisions sont montées dans les traîneaux et tous prennent place pour la grande aventure! Avez-vous remarqué les qamuttik?  Les qamutiik sont des traîneaux traditionnels inuits sans roues idéals pour transporter des provisions, du carburant et des passagers durant des longues expéditions.  Pas besoin de roues, elles calleraient dans la neige et ne glisseraient pas dans les nombreuses conditions météorologiques de ce territoire nordique.

Bien installée sur un skidoo derrière mon guide, je suis vraiment excitée!  Ce n’est pas tous les jours que j’ai la chance de partir à l’inconnu avec des guides locaux qui connaissent leur chemin dans cette grande étendue qu’est le parc.  Je mesure ma chance unique de faire cette randonnée en skidoo!

À l’aventure!

Description du parc (arbres, falaises, activités à y faire)

Le skidoo démarre et c’est parti.  J’ai mon manteau -40 degrés, mes lunettes, mes gants de skis et ma cagoule qui ne laisse pas passer un bout de peau.  Même si je suis maintenant habituée aux -30 degrés, la température baisse extrêmement rapidement vu le vent et la vitesse du skidoo.  Quelle chance que je sois bien habillée!

Ce que je trouve fantastique du Parc Tursujuq, c’est qu’il comprend des arbres, élément que je ne vois jamais à Salluit.  Les activités et la façon de pratiquer le plein air est donc bien différente ici, et je suis vraiment heureuse d’en faire l’expérience.  Chasse, pêche, ski de fond, raquette, skidoo, randonnée, les possibilités sont infinies, ici. 

Au départ, on fonce dans la vallée au milieu des arbres.  Ils sont petits et minces, tous fouettés par le vent.  Rapidement, on atteint plusieurs falaises de roches.

Le vent siffle dans mes oreilles, je me sens libre.  Il n’y a absolument rien autour de moi, nous filons dans la toundra à la vitesse de l’éclair.  L’immensité et grisante.  Nous sommes un assez gros groupe, et nous tentons de nous suivre, mais un épais voile blanc se lève et bientôt chaque chauffeur de skidoo à l’impression d’être seul dans la toundra.  Pas de panique, c’est tout-à-fait normal et les guides connaissent le territoire comme leur poche, mais moi j’en profite pour savourer cette étrange sensation d’aller à toute allure vers le vide.    

Nous ne sommes pas dans un blizzard, mais il neige abondamment.  Tout est blanc.  Je ne vois plus aucun rocher gris ou noir.  Je ne suis entourée que d’un grand drap incolore qui m’enveloppe totalement.  Sincèrement, il fait tellement froid, mais je savoure cet unique moment de vie dans un froid mordant.   

Repas sur le feu

Après quelques minutes, le ciel s’éclaircit et le ronronnement des skidoos s’arrête.  C’est le temps de manger.  Les guides et les élèves de l’école avec qui je voyage ont préparé un festin.  Tous en rond autour du feu, on rit, on partage des saucisses et des carottes grillées en buvant du thé.

  Les guides ont organisé l’espace en deux temps, trois mouvements en coupant quelques branches et en démarrant le feu en quelques minutes.  Autour de moi, j’entends 3 langues, l’anglais, le français et l’inuktitut.  Je mesure la grande chance que j’ai de faire partie de cette grande aventure et je m’assoie pour écouter les histoires de chasse et de pêches des guides.

Pêche sur glace

Finalement, cette expédition magique s’est terminée avec une activité de pêche sur glace.  Encore une fois, je suis impressionnée par le climat local.  Il faut plusieurs minutes et un coupe-glace de plusieurs pieds pour pouvoir percer la glace du lac sur lequel nous nous trouvons.  L’épaisseur de l’eau gelée qui nous soutient est absolument impressionnante : la glace ne craquera pas!  Une fois le trou fait, un guide me donne une canne à pêche toute simple fait d’un bâton de bois auquel une ligne est accrochée et nous nous mettons à pêcher sans appât : le poisson n’a pas besoin d’incitatif pour mordre, ici!  C’est l’abondance!

Pendant que je pêche, je lève les yeux vers le territoire immense autour de moi.  La couleur blanche nous enveloppe complètement et j’en profite pour remercier les guides inuits de m’avoir fait vivre un si beau moment nordique. 


Par Andréanne P.

Andreanne Parenteau

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