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Entrepreneuriat au féminin : portrait de Véronik Bastien

On a eu la chance de s’entretenir avec l’une des deux femmes inspirantes derrière Peppermint Cycling Co. pour parler de leur toute nouvelle marque : Parmi Lifewear. Dans cette entrevue, Véronik Bastien nous parle de ce nouveau projet, des défis à surmonter en tant que femme en affaires et des conseils pour celles qui voudraient aussi se lancer.

Q: Parle-moi de ton parcours et de tes débuts dans l’entrepreneuriat?

«Ma sœur Michèle et moi, on a un parcours assez similaire. De mon côté, c’est en communication marketing. J’ai travaillé une dizaine d’années en agence avant d’entrer dans la production de vêtements avec Peppermint. J’avais touché un peu tout au niveau de la communication et des stratégies marketing, mais je me suis concentrée principalement en stratégie de marque, alors que Michèle était spécialisée en alliance stratégique et partenariat.

Quand j’ai quitté le milieu des agences en 2015, c’est à ce moment-là qu’on a eu l’idée de créer Peppermint et de se lancer dans le vêtement cycliste pour femmes. Notre intention de départ n’était pas de faire des vêtements de vélo, c’était de bâtir une marque auquel les filles allaient s’associer, afin de briser les barrières à la pratique de ce sport

C’est à travers ces 5 années avec Peppermint qu’on a appris les étapes de production, l’opération et le management. On avait des chapeaux qui étaient très distincts à ce moment-là dans l’organisation et c’est ce qui nous a donné tout notre bagage pour bâtir Parmi aujourd’hui. »

Q: Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer votre première entreprise Peppermint? 

« L’objectif de Peppermint était de démocratiser le vélo chez la femme. Donc s’éloigner de l’image trop compétitive et de performance associée au vélo. On voulait donner le goût aux filles d’aller rouler et ça commence par s’habiller avec confiance. »

Q: Peux-tu nous parler un peu de Parmi

«Lorsque Michèle et moi avons décidé de quitter Peppermint, on n’avait pas nécessairement l’intention de revenir dans l’industrie du vêtement. On voulait s’en éloigner un moment et en retirer des apprentissages. Ce sont les trois autres entrepreneurs qui nous ont approchés. Ils avaient vu ce qu’on avait fait avec Peppermint et avaient envie de créer quelque chose qui allait être aussi fort, mais en rejoignant encore plus de personnes.

Quand on a décidé de s’embarquer dans le projet, on s’est entendu sur une vision commune les cinq ensemble : venir simplifier l’industrie du plein air.

Partir une compagnie de vêtements en 2023, alors qu’il s’agit d’une des industries les plus polluantes pour la planète, c’est aussi trouver une raison d’être plus forte que juste faire un vêtement. Quand on est arrivé à l’idée de simplifier, on a conclu qu’on voulait offrir une gamme de produits qui serait de qualité supérieure pour durer dans le temps et suffisamment polyvalente pour que les gens aient envie de les porter dans leur quotidien, mais aussi dans les activités de plein air qu’ils pratiquent. 

Crédit photo : @Pété Photographie

Quand on a trouvé l’usine avec laquelle on voulait travailler au Portugal, c’était une valeur sûre pour nous. Ils sont extrêmement innovants, leur processus de confection est alimenté à l’énergie solaire, leurs façons de faire à l’interne sont extraordinaires et les employés sont choyés de travailler là.

C’est important pour nous de s’éloigner le plus possible du fast fashion, donc c’est sûr que ça va avec le prix. On a quand même cette éducation-là à faire à notre clientèle pour les inciter à mieux consommer et à comprendre que si le produit te dure plus longtemps, il va peut-être te coûter plus cher, mais tu n’auras pas à le renouveler trois fois pour différentes utilisations.»

Q: Remarques-tu une différence dans le fait d’être une femme en affaires? 

«On l’a senti avec la première entreprise. L’industrie du vélo est une industrie majoritairement masculine. Quand tu arrives en tant que femme avec des intentions, mais sans avoir l’expérience et la crédibilité dans le marché, c’est beaucoup de travail pour gagner leur confiance. 

Prise deux, c’est carrément autre chose. Michèle et moi, on sait de quoi on parle, on a une expérience, une histoire et une marque derrière nous. J’ai vu une évolution entre 2015 quand on essayait de faire notre place et qu’on était dans nos débuts en tant qu’entrepreneures.

Pour notre deuxième entreprise, avec l’expérience, le réseau et la crédibilité, on ne voit pas réellement de différence. Je n’ai pas senti le besoin d’avoir un support masculin, alors qu’avant oui. On sentait que si on avait un homme de notre équipe qui était présent, ça venait ouvrir les portes plus facilement. 

Évidemment, les choses ont changé entre 2015 et 2023. Je pense que l’ouverture de la femme en affaire au Québec a évolué. N’en demeure pas moins que le leadership féminin est devenu plus valorisé que sous-estimé aujourd’hui. Je dirais même que maintenant, je ne le vois plus comme un frein, mais plutôt comme une force. »

Crédit photo : @Pété Photographie

Q: Quelle est la place du sport et du plein air dans vos vies et comment ça se transpose dans les deux marques que vous avez créées ? 

« On a toujours eu un mode de vie actif. On pratiquait déjà le vélo, mais ça a pris une place vraiment importante dans nos vies avec l’arrivée de Peppermint. Depuis qu’on a eu nos enfants, on veut garder ce style de vie et leur montrer le plaisir de bouger en profitant du grand air. 

Est-ce que c’est une nécessité dans l’entreprise… c’est sûr qu’on s’intéresse aux domaines qui nous passionnent dans la vie. Pour nous c’est un intérêt, mais on a décidé de bâtir cette entreprise pour l’opportunité qu’on voyait, pas seulement pour nos goûts personnels

On a établi l’entreprise à Tremblant parce que c’est le point central pour les cinq fondateurs, mais nos futurs bureaux vont être situés ici aussi. On trouvait important de garder la marque très proche de ce terrain de jeux et de pouvoir faire grandir l’économie de la région. Quand on va dans l’Ouest canadien et en Europe, il y a des sièges sociaux de marques qui sont établies proches de la nature et c’est aussi ça notre désir pour Parmi. »

Crédit photo : Parmi

Q: Des conseils pour celles qui voudraient suivre vos pas et se lancer en affaires?

«Mon conseil numéro un est de ne pas attendre que tout soit parfait pour se lancer en affaires. Quand on a un désir de se lancer, qu’un travail a été fait en amont pour s’assurer que notre idée soit viable et qu’on voit qu’il y a un potentiel d’affaires, il ne faut pas avoir peur de sauter. Il y a tellement de ressources autour de l’entrepreneuriat au Québec, il y a moyen de bien s’entourer et d’être supportée dans une idée de lancement d’entreprise. 

Mon deuxième conseil serait de trouver les bons partenaires. Il va y avoir de très hauts sommets, mais il peut y avoir des périodes difficiles, des stress, des grosses décisions à prendre et le meilleur conseil c’est de bien s’entourer. On est 5 entrepreneurs dans la création de Parmi avec des expériences différentes et ce sont les forces de tout le monde qui font en sorte qu’on est capable de traverser des épreuves plus challengeantes et faire notre place. »

Q: Vos projets pour la suite? 

«La première étape c’est de bien bâtir notre marque, de s’assurer qu’on reste stratégique dans nos décisions. On a une offre hivernale qui va sortir cet automne, ainsi qu’un volet junior qui suivra. La section “Market Place” du site devrait également ouvrir au courant des prochains mois. Ensuite, c’est de continuer à faire grandir notre belle équipe, nos points de vente et de bien s’établir au niveau national. »

Crédit photo : Parmi

Questions rapides : 

Tes 3 coups de coeur plein air au Québec ? 

  1. Mont-Tremblant pour l’immense terrain de jeu qui nous permet de faire tout ce que nous aimons (vélo de montagne, gravel bike, course, rando, sports nautiques, ski alpin, touring, ski de fond, etc.)
  2. Mont Sainte-Anne pour le ski de fond 
  3. Sentiers du Moulin pour le vélo de montagne

Vélo de route ou vélo de montagne? 

Montagne! Un choix qui a changé au cours des années. Notamment parce que j’ai appris à découvrir le vélo de montagne qui est pour moi un jeu, maintenant c’est comme faire du vélo en jouant, en s’amusant. 

Ton activité de plein air et/ou sport favori ?

Le vélo de montagne, mais tout ce qui touche aussi le ski. Avec la famille, c’est vraiment une activité que je ne passerais pas. 

Ton morceau préféré de la nouvelle collection Parmi ? 

Notre Crew Neck Merino. Ça a un look d’un crew neck qu’on porte tous les jours, le fit est super, c’est un style unisexe, mais il est aussi parfait pour faire toutes les activités dans lesquelles on transpire. C’est exactement la définition de ce qu’on veut faire des produits: des morceaux polyvalents qui ont un look casual, mais qui sont ultra-techniques en même temps. 

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