Quel meilleur point de vue existe-t-il que le sommet d’une montagne pour observer le soleil se coucher… et se lever ? Si vous êtes adepte de randonnées, de camping et d’aventures, je vous conseille définitivement d’aller camper au sommet du Mont des Morios, situé dans la région de Charlevoix. En plus d’offrir une vue panoramique sur les majestueuses montagnes et l’estuaire du Saint-Laurent, le Mont des Morios permet d’admirer le spectaculaire ciel étoilé avec pratiquement aucune pollution lumineuse.
J’ai entendu parler de la montagne dans le cadre de l’édition 2019 du Défi des 5 sommets et, en faisant quelques recherches, j’ai compris que nous pouvions camper au sommet. Toujours prête pour de nouveaux défis, je n’ai pas hésité une seconde à prendre ma tente et mon réchaud pour tenter l’expérience du camping en altitude.
Bien que j’ai adoré mon expérience, avec un peu de recul, je constate que j’aurais apprécié avoir quelques conseils en prévision de notre nuit au sommet. Voici un résumé de nos « bons coups » et « moins bons coups » desquels vous pourrez assurément tirer quelques conseils.
Le choix du trajet
D’abord, il faut savoir que le Mont des Morios est accessible par diverses routes. Il est très important de se renseigner avant de s’y rendre, car nous avons fait l’erreur de prendre la mauvaise entrée, ce qui nous a rallongé de près d’une heure. En temps normal, ce ne serait pas dramatique, mais, comme nous voulions nous assurer de grimper à la lumière et arriver au sommet pour le coucher du soleil, les minutes étaient pratiquement comptées.
Depuis quelques années, il est également possible de réaliser une boucle de près de 30 km qui passe par le Mont du Gros Castor et qui contourne le Lac Boudreault. De notre côté, nous avions uniquement le temps de camper une nuit donc notre choix s’est arrêté sur l’aller-retour.
En ce qui concerne le choix des pistes, il faut savoir que la montée débute tranquillement sur un sentier conjoint, puis après quelques kilomètres, il se sépare en deux pistes qui se distinguent de par leur niveau de difficulté : l’Expert et le Morios Nord. À la lumière des conseils reçus par les randonneurs, c’est par la piste experte que nous avons choisi de poursuivre l’ascension. Plus courte de près de 2 km, il semblait plus logique de réduire le temps de la montée quitte à fournir un peu plus d’efforts durant celle-ci. Nous n’avons pas regretté, bien que vous devrez faire preuve de grande prudence dans les zones plus escarpées qui requièrent l’aide d’encordement. Le véritable défi demeurait l’équilibre dû à la lourdeur de notre sac à dos qui pesait plus de 30 lb.
Les moments clés
Si vous désirez faire l’ascension pour le coucher du soleil, je vous conseille d’entamer la montée en fin d’après-midi. De cette façon, vous aurez une certaine latitude et vous pourrez prendre le temps de souper tranquillement une fois au sommet, avant d’admirer le coucher de soleil.
Vous constaterez qu’en étant à la cime de la montagne, la noirceur se fait tard et la tombée de la nuit laisse rapidement place au lever du soleil. Si la température le permet, je vous suggère définitivement de dormir à la belle étoile pour profiter pleinement du spectacle astral.
Le matériel
Outre les classiques essentiels de camping (tente, matelas de sol, sleeping bag), il faut penser à amener tout le nécessaire pour les repas et des vêtements adaptés à la température – tout en gardant en tête que vous devrez porter votre sac jusqu’au sommet. Une bonne idée, si vous faites l’ascension à plusieurs, est de répartir le matériel dans les différents sacs afin d’équilibrer le poids.
Pour les repas, priorisez la nourriture déshydratée aux cannages. Plus légers en termes de masse et plus intéressants au plan nutritif, les sachets de mets lyophilisés seront plus faciles à transporter au retour, étant moins volumineux. Pensez à apporter suffisamment d’eau pour rester hydraté durant la montée, mais aussi pour préparer vos repas et pour la descente du lendemain. Dans notre cas, comme nous sommes partis très tôt du sommet, nous avions choisi de déjeuner une fois en bas le lendemain matin, ce qui a réduit le poids lié aux aliments.
Enfin, n’oubliez pas des sacs de poubelle, des ustensiles (je parle par expérience) et, évidemment, une trousse de survie.
Dernier conseil : choisissez judicieusement votre campement pour la nuit et tentez de trouver un emplacement qui vous mettra à l’abri du vent. Pour vous assurer de passer la nuit à dormir – et non à tenter de maintenir votre tente debout – ne négligez pas le choix du lieu où vous vous installerez.
Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une belle rando !!!