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Une première fois sur la route 389

Je souhaitais depuis plusieurs années aller vivre à Fermont, en 2012 à la fin de mes études, mon rêve est devenu réalité. J’ai parcouru les 561 kilomètres qui séparent Baie-Comeau et Fermont pour la première fois en pleine nuit en juin avec ma petite voiture Honda Civic et mes deux chats. On composait avec les nombreuses courbes qui font partie intégrante de cette route, j’étais heureuse, heureuse d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie. Trois heures plus tard, j’y suis presque, du moins un petit arrêt pour mettre de l’essence à Manic-5, j’ai l’impression d’être déjà loin, mais je comprends rapidement que je n’ai même pas fait la moitié encore.

Je poursuis ma route, j’avance dans l’obscurité, c’est l’inconnu, je n’ai aucun point de repère, mais ô combien c’est excitant. Les camionneurs sont courtois et me laissent passer lorsque nécessaire. Très tard dans la nuit, je vois toujours cette lueur au loin à l’horizon, c’est le solstice d’été, le soleil se lèvera très tôt pour m’accompagner à nouveau sur cette route.

Je crois que j’y suis presque pour de vrai, j’arrive dans le tronçon Fire Lake / Mont-Wright, mais je ne suis pas au bout de mes peines, un épais manteau de brume recouvre la route, rien pour m’aider. Je roule à 40-50 km à tâtons en essayant de voir la prochaine courbe, mais je n’y vois rien et je ne connais pas la route. J’ai si hâte d’arriver. Trois heures du matin, youpi ! Je vois des lumières au loin, je crois que j’y suis. Eh bien non ! C’est la mine du Mont-Wright ! Il reste seulement vingt kilomètres à faire, ce n’est rien voyons ! Mais après plus de neuf heures de route, le vingt kilomètres est plus pénible. Finalement, trois heures trente du matin je découvre Fermont ! Bon, ça, c’était ma première fois à moi.

J’ai fait la route 389 à nombreuses reprises, hiver comme été. On peut la faire en plus ou moins six heures ou bien en neuf heures et plus tout dépendamment de l’état de la route. Les accidents sur cette route sont nombreux, d’ailleurs, j’ai eu mon premier accident à l’automne 2017 lors d’une belle journée ensoleillée. Je n’avais aucune raison de prendre le champ, mais c’est arrivé. Perte totale du véhicule ! Je n’étais pas bien fière de moi… Heureusement les gens qui y circulent sont sympathiques et j’ai pu rapidement reprendre la route avec mon chien et mes bagages, oui bagages avec un s, puisque quand on remonte d’en ”bas” on ne remonte pas léger, non non !

À découvrir !

 


Par Myriam D-M

 

reviseure

Ève-Danielle Latulippe

À propos de Ève-Danielle Latulippe

2 Commentaires

  • Avatar Audrey malenfant dit :

    Tout simplement Magnifique….Quel beau parcours. Aller au bout de nos Rêves c’est possible …tu en es la preuve. Merci ma Fille de me faire vivre ces beaux moments à travers ces belles photos et témoignages .

  • Avatar Jacques Malenfant dit :

    Bravo Myriam tu es un bel exemple à suivre !

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