Connaissez-vous l’activité hivernale la plus populaire au Québec ?

Et si 2021 était l’année du plein air?  Quelle serait alors l’activité nordique super-tendance de notre belle province ?

Deux  indices :

1. Les boutiques ont été dévalisées de leurs équipements.
2. Les stations s’organisent sérieusement pour encadrer les toujours plus nombreux adeptes.

De quoi s’agit-il ?
Du ski de randonnée alpine bien sûr !

Peu surprenant, car il s’agit d’une discipline hivernale tellement complète qu’on ne peut que l’adopter. Toute fille du Nord qui se respecte se doit d’essayer au moins une fois cet hiver …

Un bon effort continu pour la montée suivi d’une descente « récompense », tout cela au coeur de la nature!

Selon vos aptitudes, mais aussi selon votre propre goût, vous pourrez pratiquer ce qu’on appelle aussi le ski de haute route, en version contemplative comme une promenade hivernale, en version endurante comme la randonnée en montagne ou en version cardio comme la course en sentier.

Mais, quel que soit votre objectif, il vous faudra fixer des peaux synthétiques à vos skis alpins, convertir vos fixations classiques pour un modèle qui libère le talon et vous assurer que vos chaussures offrent une position marche. Les amateurs de planche à neige trouveront eux aussi de jolis joujoux : le splitboard – une planche qui se sépare pour la montée et se réassemble pour la descente – et pourront utiliser leurs bottes de snow ; ajoutez une paire de bâtons et le tour est joué. Voilà tout ce qu’un néophyte devrait posséder pour commencer.

Cependant, débuter en ski de randonnée requiert quelques préalables importants : être familier avec la montagne, l’effort physique et le ski tout simplement. Les règles habituelles de sécurité en montagne s’appliquent ici aussi ; même s’il s’agit d’une pratique encadrée en station et bien sûr, a fortiori dès qu’on sort en hors-piste.

Si l’envie vous prend, avec l’expérience, de vous orienter vers une pratique davantage freeride ou sportive, il sera alors temps d’opter pour du matériel plus technique. Revendre votre équipement ne devrait pas poser de problème, car la demande ne cesse de croître.

Au Québec, Sutton, Tremblant, Mont-Orford et Ski La Réserve entretiennent des circuits en sentier réservés aux randonneurs en peaux d’ascension et/ou des espaces dédiés à l’ascension le long des pentes de ski. La descente peut se faire par n’importe quelle piste damée ou en poudreuse par les sous-bois. Des passes à la journée ou à la saison et un service de location de matériel y sont proposés.

Tenté par le hors-piste ?

Le Mont-Édouard saura vous rassasier avec un arrière-pays skiable très séduisant : 6 secteurs de niveaux variés avec chacun son sommet et une cabane pour s’abriter le temps d’une collation. Bonus : 4 refuges équipés pour y passer la nuit (avec  transport de vos bagages) et surtout le service de guides pour vous garantir plaisir et sécurité !

Besoin d’un  peu de compagnie ?

Rejoignez les Vieilles Po qui organisent régulièrement des sorties dans les Laurentides et à Bromont. Ou bien inscrivez-vous aux activités hors-piste des Chèvres de Montagne dès que leur programmation pourra reprendre.

Croisons les doigts que tout reprenne bientôt !

Au fait, connaissez-vous l’origine de cette pratique ?

Et bien, ce sont les Inuits qui utilisaient de véritables peaux de phoque attachées sous leurs skis. Les poils courts et lisses offraient une bonne glisse en marche avant et une très bonne retenue en marche arrière. En 1968, les premières peaux autocollantes en matière synthétique sont apparues empêchant la neige de se faufiler entre le ski et la peau. Heureusement, la peau animale n’est désormais plus utilisée. Néanmoins, le terme de «peau de phoque» désigne toujours cette activité !

Voilà de quoi vous mettre l’eau à la bouche et vous inciter à tenter l’aventure en peaux d’ascension dès maintenant !