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À la rencontre des candidats – Les idées des députés pour faire rayonner leur région

Comme tout le monde le sait (j’espère!), les élections fédérales arrivent à grands pas et se sera à nous de prendre des décisions éclairées pour élire un candidat qui nous représentera au courant des prochaines années sur la scène fédérale. Puisque le blogue «Filles du Nord» a comme but principal de faire rayonner et promouvoir la vie en région partout au Québec, j’ai souhaité rencontrer tous les candidats qui se présentent dans ma circonscription afin de voir avec eux, s’ils sont élus, comment ils feront rayonner et promouvoir la circonscription de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques où j’habite désormais. J’ai rencontré le/la candidat(e) du NPD, du Bloc Québécois, du Parti Conservateur, du Parti Vert et du Parti Libéral.

J’ai voulu en connaître davantage sur ces derniers afin de prendre une décision éclairée, mais aussi, les questionner sur des valeurs qui rejoignent ET leur parti ET Filles du Nord : l’environnement, le développement de l’économie locale et tout autre aspect voulant faire rayonner la vie en région.

Mieux connaître nos candidats

Monsieur Guy Caron est le député actuel de la circonscription. Il a été élu en 2011 et en 2015 avec le NPD. C’est donc lui, au courant des huit dernières années, qui a eu le mandat de nous représenter sur la scène fédérale. Monsieur Caron, originaire du Bas-Saint-Laurent, a à cœur les enjeux importants de la région. Il a choisi, il y a plusieurs années, de se présenter pour le NPD en raison des valeurs de solidarité de ce parti. Il souhaite contribuer au bien commun et croit que le NPD est le parti avec lequel il y arrivera le mieux.

Monsieur Maxime Blanchette-Joncas est lui aussi originaire de la région, et ce, depuis toujours. Du primaire à l’université, il a fréquenté les institutions scolaires de Rimouski. Il se présente pour la première fois en tant que député de la circonscription pour le Bloc Québécois. Lorsqu’on lui a posé la question : pourquoi le Bloc Québécois, monsieur Blanchette-Joncas nous parle de l’ouverture de son parti à la jeunesse, des projets pour l’environnement et le souverainisme : il souhaite défendre les intérêts des Québécois.

Madame Nancy Brassard-Fortin nous parlera davantage de ses expériences personnelles qui l’ont mené sur la scène politique. Jeune mère de 18 ans à l’époque, elle a rapidement compris que chaque dollar était important, c’est d’ailleurs son but aujourd’hui auprès du Parti Conservateur : remettre l’argent aux familles. Madame Brassard-Fortin ne vient pas de la région du Bas-Saint-Laurent. Issue du Saguenay, elle connaît bien les enjeux des régions. Une vraie fille du Nord qui aime la nature, elle avait d’ailleurs ses Merrell aux pieds lors de notre rencontre.

Monsieur Jocelyn Rioux est issu du peuple autochtone du Québec et est un fervent défendeur de la nature. C’est d’ailleurs ce qui l’a incité à se présenter pour le Parti Vert. Il est d’avis que c’est le seul parti qui peut mener à terme les projets en lien avec l’urgence climatique et l’économie locale.  Bien qu’il vient de la circonscription voisine (Avignon-Métis-Matane-Matapédia), monsieur Rioux connaît bien les enjeux de la région et compte bien faire entendre sa voix s’il est élu lundi prochain.

Finalement, madame Chantal Pilon est une femme qui connait bien sa région. Elle se dit d’abord être mère de famille, mais elle était également une femme d’affaires, ici à Rimouski, et ce, pendant plusieurs années. Elle a choisit de se présenter en politique pour le Parti Libéral puisque c’est un parti qui, selon elle, est progressiste pour l’économie des régions. Elle mentionne d’ailleurs en ce sens : «ayons une économie forte pour prendre soin de notre monde».

Environnement

Je ne pouvais pas passer à côté de cet aspect si important à mes yeux. Avec la crise actuelle et tout ce qui se passe dans le monde, je suis heureuse d’apprendre que chaque parti trouve important de faire des changements au niveau de nos habitudes dans le but de remédier à la crise climatique. Je vous parle donc de leur plan respectif à cet effet.

Monsieur Caron (NPD), souhaite «qu’on passe de la parole aux actes» en ce qui concerne l’environnement. Il nous dit que son parti investira 17 milliards de dollars sur quatre ans pour l’environnement. Le NPD souhaite promouvoir l’énergie renouvelable plutôt que l’énergie fossile et donc de créer des emplois dans ce secteur, par le fait même. De plus, ils souhaitent instaurer un programme pour aider les familles à faire des rénovations sur leur propriété dans le but d’installer des technologies écoénergétiques. Son parti est pour l’imposition de la taxe carbone qu’ils mettront en place rapidement s’ils sont élus.

Monsieur Blanchette-Joncas (Bloc Québécois) nous dit que son parti aimerait qu’on arrête d’investir dans les énergies fossiles et qu’on encourage l’énergie verte afin de «développer l’économie en harmonie avec l’environnement». Il nous parlera aussi de la péréquation verte : faire payer les gens qui polluent le plus pour en donner à ceux qui polluent le moins. Finalement, sur un plan plus régional, il souhaite mettre de l’avant les énergies vertes de la région (biomasse forestière et utiliser les ressources locales).

Madame Brassard-Fortin (Parti Conservateur) nous parle du fait que son parti souhaite retirer la taxe sur le carbone. Elle explique qu’actuellement, les contribuables paient 92% de cette taxe, alors qu’il s’agit de 8% pour les entreprises. Son parti imposera donc des limites de pollution aux entreprises et celles qui dépasseront ces limites devront investir en recherche et développement pour des technologies vertes. Le Canada pourra alors breveter ses nouvelles technologies et les exporter partout dans le monde afin de faire une différence au plan planétaire. Elle nous invite à aller voir le site internet : www.unvraiplan.ca. Au niveau local, elle s’intéresse au fait que des eaux usées soient déversées dans le fleuve 30 jours par année et souhaite remédier à la situation.

Monsieur Rioux (Parti Vert) souhaite que des actions immédiates soient mises en place afin de voir des impacts positifs dès 2030. Il souhaite mettre en place dans la région toutes les promesses faites par le plan environnemental de son parti. Plus concrètement dans sa circonscription, monsieur Rioux se dit contre les puits de forages à Squatec et souhaite développer le chanvre industriel.

Malgré le projet Trans Montain, madame Pilon (Libéral) affirme que son parti a à cœur l’environnement. Elle avance que la réforme verte se fera avec de l’argent. Elle explique donc que l’argent généré par le projet sera réinvesti en fond vert. Elle nous parle du projet de planter 2 milliards d’arbres, de l’interdiction du plastique à usage unique, d’instaurer la taxe carbone partout au pays et le plan 0 GES d’ici 2050. Sur un plan plus régional, elle nous parle du nettoyage des océans et du fleuve.

Projet commun : électrification des transports

Chaque parti a l’intention de promouvoir l’électrification des transports dans la région. Plus concrètement, les conservateurs souhaitent travailler sur les technologies des batteries pour les rendre plus autonomes, mais aussi plus accessibles à tous (prix). Le candidat du NPD nous parle, quant à lui, du projet de son parti d’interdire, d’ici 2040, la vente de voitures neuves à énergie fossile ainsi que le projet de rendre les batteries des voitures plus autonomes. Finalement, les bloquistes souhaitent utiliser des technologies que nous possédons déjà au Québec quant à l’électrification des autobus (il y a deux compagnies québécoises : Girardin et Compagnie électrique Lion qui développent ces technologies) et donc de donner des incitatifs fiscaux aux compagnies qui utiliseront ces moyens de transports, par exemple. Ils souhaitent aussi obliger les concessionnaires de vente automobiles d’avoir un ratio en inventaire de voitures électriques pour les rendre plus accessibles au marché. Le Parti Libéral et le Parti Vert nous parlent d’encourager l’électrification des transports, mais ne nous donnent pas, lors de l’entrevue, d’exemples concrets.

Développement de la région

Monsieur Caron (NPD) nous parle de son projet de loi sur lequel il a mis beaucoup l’accent pendant son dernier mandat. Ce projet de loi (274) vise à faciliter les successions des entreprises familiales; cela aura donc des impacts sur la région. En effet, le Bas-St-Laurent étant un milieu agricole, il sera plus facile pour les agriculteurs de transférer leur entreprise à leur enfant. Cela facilitera aussi le maintien des jeunes en région. Grosso modo, actuellement la loi oblige les agriculteurs et les propriétaires de petites et moyennes entreprises qui souhaitent transférer leur entreprise à leurs enfants à payer plus d’impôts que s’ils vendaient leur entreprise à une personne à l’extérieur de la famille. Le NPD se bat contre ça, appuyé par d’autres partis.

Monsieur Blanchette-Joncas (Bloc Québécois) nous parlera beaucoup de ses projets visant à favoriser l’économie locale en diminuant la compétition avec le marché international. Il aborde le sujet d’une «Souveraineté alimentaire», ce qui, par le fait même, aura des impacts sur l’économie locale, le secteur de l’emploi, mais aussi sur l’environnement. Il est aussi favorable au projet de loi 274 afin d’aider les entreprises d’ici  à passer le flambeau de génération en génération sans être pénalisées financièrement. Il souhaite aussi mettre en valeur les aspects positifs de vivre en région (moins de trafic, accès à la propriété) afin de promouvoir la vie ici. Finalement, bien que ce soit une question provinciale, monsieur Blanchette-Joncas souhaite appuyer le gouvernement provincial pour le projet du port de Rimouski et l’autoroute 20.

Madame Brassard-Fortin (Conservateurs), quant à elle, a parlé du projet de son parti de remettre en place le ministre du Développement économique en région afin de rencontrer les acteurs et les entreprises des régions et de connaître leurs besoins respectifs.  Il est important de savoir que les conservateurs appuieront le gouvernement provincial en finançant le projet de terminer l’autoroute 20. Elle souhaite aussi promouvoir le tourisme et faire connaître la région du Bas-St-Laurent. Elle nous parlera aussi de son projet d’être proche des gens de la région en les invitant à des activités en plein air.

Monsieur Rioux (Parti Vert) nous parle des positions de son parti quant à l’augmentation du salaire minimum (15$). Il nous parle aussi de la gratuité scolaire, afin d’aider les jeunes à poursuivre leurs études supérieures et d’annuler la dette étudiante. Il souhaite aussi, comme le Bloc, soutenir les fermes agricoles et les entreprises locales par rapport à la compétition mondiale. En ce qui concerne le projet de l’autoroute 20, monsieur nous dit qu’il souhaite attendre de voir les études pour voir les retombées positives et négatives avant de se prononcer à ce sujet.

Finalement, madame Pilon (Libéral) nous dit qu’après avoir écouter les gens de sa circonscription, elle s’est fait une liste de priorités. D’abord, elle souhaite continuer de soutenir le gouvernement provincial pour développer les infrastructures économiques (port, autoroute 20, stade multisports). Ensuite, elle nous parle du réseau cellulaire et de l’Internet haute vitesse et finalement, de la pénurie de mains d’œuvre.

D’autres projets communs…

Tous les candidats sont préoccupés par la pénurie de main-d’œuvre qui a des impacts sur les entreprises de la région. Chacun a des plans respectifs pour y parvenir. Plusieurs nous parlent de réformer le surplus de revenus garantis pour les personnes de 65 ans et plus afin de faciliter le retour ou le maintien à l’emploi pour ceux qui le désirent (NPD, Bloc, Libéral). On nous parlera d’ailleurs de favoriser l’immigration ou encore les travailleurs de l’étranger qui viendront s’installer en région pour diminuer cette problématique (NPD, Libéral, Bloc). Monsieur Blanchette-Joncas nous parlera de rapatrier le programme des travailleurs étrangers temporaires à la province. Madame Pilon nous parlera d’un projet d’automatisation et robotisation des tâches répétitives pour donner des postes plus intéressantes aux gens.

Encore en 2019, certaines régions du Canada ne sont pas couvertes par le réseau cellulaire ni Internet haute vitesse. Cette situation concerne certains villages de ma circonscription et tous les candidats rencontrés m’ont parlé de cette problématique. Tous souhaitent rendre accessibles ces services afin d’aider les PME à se développer, de faire revenir les jeunes en régions, d’assurer la sécurité de tous les habitants et pour des questions d’accessibilité aux services.

Je souhaite remercier tous les candidats de ma circonscription qui ont pris le temps de venir à ma rencontre pour me parler de leur projet. Mon idée de faire ce texte est survenue en fin de campagne et je sais que les horaires sont souvent très chargés. Je leur souhaite bonne chance pour les élections officielles de lundi prochain. Et pour vous, les lecteurs de ce texte, on se voit lundi, aux urnes.


Par Ève-Danielle

Ève-Danielle Latulippe

À propos de Ève-Danielle Latulippe

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